Les terres rares
Soixante-dix ans d'interdépendances

Malgré leur appellation, ces terres ne sont pas rares puisqu’elles se trouvent, sur toute la surface du globe, mélangées à d’autres métaux dans la croûte terrestre. Mais leur extraction et leur raffinage est un processus complexe, consommateur d’énergie et très polluant. Si la Chine détient aujourd’hui 37 % des réserves de terres rares, elle en assure 90 % de l’exportation mondiale, l’Occident ayant longtemps renoncé à leur exploitation en vertu de la protection environnementale.

Les terres rares, au cœur de la révolution numérique et de la transition énergétique

70 ans d’exploitation des terres rares, entre impératifs écologiques et dépendance envers la Chine

Les terres rares constituent un défi environnemental et économique majeur : la transition énergétique et la révolution numérique nécessitent pour fonctionner des métaux dont l’extraction est coûteuse, polluante et dominée par un pays qui présente lui-même d’énormes besoins en la matière. Plusieurs alternatives sont à l’étude depuis la prise de conscience du problème dans les années deux-mille-dix. Leur recyclage d’abord, qui est possible mais très coûteux, du fait de la difficulté d’isoler ces matériaux dans les produits finis. La recherche de matériaux de substitution est également envisagée, mais elle n’est pas encore possible dans tous les domaines (l’éolien par exemple). La lutte contre l’obsolescence programmée et l’incitation des fabricants d’équipements électroniques à isoler les terres rares dès la conception pour faciliter leur recyclage ensuite sont parmi les pistes les plus prometteuses pour le moment.

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