Autoportrait à l'hippopotame
Arno Geiger
Gallimard, 2017
Julian, vingt-deux ans, est étudiant en sciences vétérinaires. Au début de l’été, Judith “sa merveilleuse Judith” le quitte. Il n’y a pas vraiment de raison, il n’y a pas vraiment de coupable : la vie fait que. Désabusé et sans argent, il rencontre Tibor, qui lui propose un travail quelque peu original : l’aider à prendre soin d’un hippopotame femelle nain, qui a élu domicile pour quelques mois chez le Dr Beham, ancien recteur de la faculté. En acceptant, Julian va vivre de nouvelles aventures amoureuses et amicales.
Dans Autoportrait à l’hippopotame, l’auteur parvient à restituer une atmosphère réellement “adolescente”, empreinte de questionnements existentiels, de regrets autour du premier amour perdu, d’amitiés viriles, de colocations embrouillées… On suit le cheminement d’un jeune homme qui comprend qu’”au-delà du toit nul ne connaît le chemin”. L’image de l’hippopotame plane au-dessus de la narration, rappelant le sauvage jamais dompté, mais aussi la lenteur, le poids et les rituels de ce long fleuve “tranquille” qu’est la vie d’adulte. Arno Geiger, auteur autrichien renommé, nous ramène à ces moments essentiels de l’existence où “il ne s’agi[t] pas tant de vouloir que de se sentir capable ». Il signe un livre magistralement orchestré, d’une rare beauté.
À la Bpi, niveau 3, 831 GEIG 4 SE
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