Lust
Elfriede Jelinek
J. Chambon, 1991
Autriche, fin des années 1980. Gerti, femme au foyer et mère d’un petit garçon, attend le retour de son mari Hermann, directeur d’une usine de papier. Pour combler son ennui, elle prend un jeune amant étudiant. Le titre (en allemand, Lust signifie la jouissance, la luxure) donne tout son sens au roman. Multipliant les scènes pornographiques, l’auteur montre une femme réduite au statut d’objet sexuel entièrement soumise aux hommes. Elle décrit l’enfermement psychologique d’une femme coupable de son propre asservissement par son mutisme et son inaction. Chez Jelinek, les relations humaines sont froides et cyniques, loin de toute empathie. Cette distance et cette cruauté sont au cœur de son œuvre.
Née en 1946, Elfriede Jelinek fait scandale dès les années 1960 avec ses écrits féministes teintés de pornographie. Depuis les années 2000, elle connaît la consécration avec l’adaptation de son roman La pianiste par le réalisateur autrichien Michael Haneke en 2001 et avec l’obtention du prix Nobel de littérature en 2004.
(Chronique réalisée par Véronique Monchois, dans le cadre des travaux d’étudiants de l’IUT Métiers du Livre/Paris Descartes)
À la Bpi, niveau 3, 831 JELI 4 LU
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